La guillotine à livres

Jeu autrement plus littéraire puisqu'il s'agira de citer et retrouver des passages de livres. Le roman sera bien entendu privilégié, mais rien ne vous interdit d'aller voir ailleurs, du côté de la poésie, de l'essai, de la philosophie. Rien non plus de trop ardu ou inconnu pour éviter que le jeu ne s'emballe.

Je ne pense pas que celle là pose un problème quelconque à la frange libertine d'Hybris Glace :

" J'ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande n'exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent "
" Hé bien ! la guerre. "

Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos.

Sans aucun doute. A toi.

"Ô femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante !... nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ?... Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse ; à l'instant qu'elle me donne sa parole, au milieu même de la cérémonie... Il riait en lisant, le perfide ! et moi comme un benêt..."

La suite si vous ne trouvez pas (Surlignez pour voir, mais seulement si vous bloquez, sinon c'est pas du jeu et vous irez en Enfer) :

Citation :

"Non, monsieur le Comte, vous ne l'aurez pas... vous ne l'aurez pas."

Ca sent "le mariage de Figaro". Cependant, je dois me confesser, j'ai lu l'indice, irai-je en Enfer pour ce crime ? Baaah, je suis déjà très qualifiée pour le voyage souterrain (femme, protestante, gauchère...) Donc tes menaces sont vaines, ahah.

Toutafé.

Pour l'Enfer, faut voir... Tu donnes combien pour entrer ?

Demande tout ce que tu voudras, je paie pour elle.

Tu as l'air pressé de m'envoyer en Enfer, faux gentleman.

La suite :

Citation :

Il donna cent sous au cocher et se mit à marcher devant lui, d’un pas rapide et triomphant, le cœur débordant de joie.
Il en tenait une, enfin, une femme mariée ! une femme du monde ! du vrai monde ! du monde parisien ! Comme ça avait été facile et inattendu !

J'en profite pour demander si seuls les textes d'auteurs francophones sont valables, ou si les traductions sont valables également.

Serait-ce Bel Ami de Maupassant? (guydemop comme on l'appelait au lycée avec les copines, beaucoup plus dans le coup comme surnom)


Mais c'est embêtant car c'est pas une traduction, alors j'espère qu'il ne fallait pas lire dans ta question un indice...

Non ce n'était pas un indice, c'était pour savoir, à l'avenir...
Et il s'agissait bien de Bel-Ami, à toi de jouer, gente dame.

Je ne suis pas contre des traductions, à condition qu'il y ait néanmoins dans la citation des éléments assez significatifs de l'oeuvre invoquée. Ce jeu est suffisamment dur comme ça. Néanmoins ce serait ennuyeux de se limiter à des productions françaises.

A mon tour alors, une citation qui m'a fait apprécier le lycée.

La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.

Aurélien de Louis Aragon

Blague débile qui m'attirera les foudres de Bérénice, et je m'en excuse d'avance car je parle en toute ignorance, étais-ce le cas en 6ème?

Bon allez, une bière, voire deux!!

En 5 ème j'avais étudié ce petit bout de texte tiré effectivement d'Aurélien de Louis Aragon.

Bon alors c'est à moi

Là, dans une des grandes caisses, sur une couche de terre fraîchement retournée, dormait le comte!Je reprends le dernier mot - il n'était pas plus endormi que mort car...

C'est relativement facile

Serait-ce Dracula ?

Un type m'a emprunté ce livre dernièrement... impossible de me souvenir qui par contre.

Je ne peux répondre à vos questions mais j'ai bien une réplique à mettre en jeu.

"[...]comme moi j'existe ?
-Vous n'existez pas."

Oui, je n'arrive pas à retenir des extraits un peu longs, sinon je vous les aurai fait partager. Du même livre et pas loin de la réplique précédente,

"Le but du pouvoir, c'est le pouvoir."

1984, George Orwell. Mais tu n'as pas la main, infâme trichotateur.

Eon m'ayant confirmé que la réponse était bonne, je reprends la main avant que celle-ci ne finisse découpée entre mille spéculateurs.

" Alors vous devez vous mettre à la lecture dès aujourd'hui, je vous ferai un programme. Ainsi serez vous en mesure de commencer à saisir la crise que traverse notre époque, énonça solennellement *********. Vous commencerez par les derniers Romains, au premier rang desquels Boèce, bien sûr. Puis vous vous plongerez dans l'étude relativement exhaustive des penseurs du début du Moyen Age. Vous pouvez sauter sans mal la Renaissance et les Lumières. C'est surtout de la propagande dangereuse. Et pendant que j'y suis, vous feriez mieux aussi de sauter les Romantiques et les Victoriens. Pour l'époque contemporaine, un choix de bandes dessinées et d'illustrés.
- Vous êtes formidables.
- Je recommande tout particulièrement Batman il a tendance à transcender quelque peu l'abominable société dans laquelle il se trouve. Et sa morale est assez rigide. Je dois dire que j'éprouve un certain respect pour Batman."

Partisan de la paix mondiale, ne serait ce pas La Conjuration des Imbéciles ?

Exact, à toi.

"Il ne suffit pas d'écrire un livre et d'attendre que le public se jette dessus à moins que ce ne soit un Classique. Je pourrais écrire un Classique, si je le voulais, mais je préfére écrire pour le menu peuple. Dans la rue, je ne cherche pas qu'on me montre du doigt en disant : "Regardez ! C'est le type qui a écrit un Classique." Non, j'aime autant que l'on dise avec admiration : "Le piètre écrivain. Mais quel autre aujourd'hui, offre à ses lecteurs un oeuf sur le plat et un sac de maïs ?"

Groucho Marx, Mémoires Capitales.

Bravo. L'une des plus belles introductions d'autobiographie !

" Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
Arracher ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous, et c'est...
- C'est ?
- Mon panache. "

Une très belle fin de pièce.