Ségolène Royal contre Jeanne d'Arc

Pas question de se défiler derrière une rhétorique ambivalente qui se refuse à trancher. Ici vous voilà obligés de prendre parti de la façon suivante : tous ceux dont le pseudonyme comporte 8 lettres ou moins doivent secourir la Séquestrée de Poitiers, les autres honoreront les couleurs de la Pucelle d'Orléans.

Prend la main qui veut.

Il n'y a pas de grandes révélations à faire ; dans cette lutte à la popularité, au statut d'icône féminine de la bravitude, S. Royal avait tous les atouts, et J. d'Arc lui a sapé, et j'ose le dire, sournoisement, le travail.
Rien que dans la méthode, la divergence est flagrante ; quand l'une se présente, nue et honnête, à l'opinion de plusieurs millions de Français, l'autre préfère se référer directement au chef d'Etat, qui, par un fait du prince, la catapulte directement au poste souhaité, sans aucune autre analyse de ses compétences que "elle m'a reconnu au sein de ma cour". C'est une injustice et un procédé bien peu démocratique, respectueux des citoyens.
Mais il n'y a pas que la forme qui pèche ; le fond n'est pas en reste ! Mme.Royal a insisté, durant sa campagne, sur l'écoute, le dialogue avec la plèbe la population ; son idée de démocratie participative, sans être, je le confesse, originale de sa part, reste un modèle d'égalité, principe cher à cette république, et permet l'éveil de sentiment citoyen, actif dans la vie politique de son pays, de son département ou de sa ville. Hormis cela, il faut retenir sa position solide mais humaine vis à vis des adolescents en difficulté ; les encadrer dans un programme réaliste et garder le contact avec eux est la seule issue pour sortir des carcans de la précarité et de la délinquance.
En face, qu'avons-nous ? Une toute jeune arriviste, qui, à l'instar d'un De Villepin, n'a jamais affronté les urnes, et dont le programme se résume à "Boutons les Anglois hors de France !". Comment peut-on, de nos jours, adhérer à ce principe haineux, xénophobe, aux relents nauséabonds de nationalisme agressif ? Sans les Anglais, la Dordogne serait déjà vidée et ne connaîtrait pas son attractivité économique due à nos amis britanniques !
Je ne m'attarderai pas sur les à-coté, non-politique mais bien réels, comme par exemple la mise à sac de l'appartement de Mme. Royal, commandée, sans aucun doute, par Mme. d'Arc. Watergate, vous avez dit Watergate ?

Je trouve irresponsable et scandaleux de la part de nos dirigeants de conserver la mémoire (arrangée) de celle que l'on appelle "La Pucelle d'Orléans". Combien de statues, de poèmes, et d'oeuvres en tout genre, ne compte-t-elle pas à sa gloire ? Elle qui n'a jamais vu Paris, ville lumière, et qui s'est contenté de profiter d'une période de troubles pour asseoir son pouvoir sur ce pays.
Ségolène Royal incarne l'avenir, la respectabilité, l'ouverture. Elle nous la prouvé dans sa gérance du Poitou-Charentes ; il faut lui faire confiance pour la France !

Une accusation me vient, première et immédiate : plagiat !

Tout jusqu'à son nom manifeste chez Mme Royal une volonté de s'approprier les inouïes vertus de l'héroïne de la guerre de cent ans, la biennommée Jeanne d'Arc. Visée d'autant plus condamnable qu'elle cherche à détourner l'électorat lepéniste en s'appropriant l'une de ses figures de proue. De là à dire que Ségolène Royal est au service de l'Allemagne nazie il n'y a qu'un pas que je m'interdirai de franchir avec toute la délicatesse que nous autorise la rhétorique des métaphores oiseuses.

Pourtant, il est totalement exclu d'établir une quelconque parenté entre Mme Royal et Jeanne d'Arc pour la bonne simple que la seconde était encore pucelle pendant que la première couchait avec Mitterrand, François Hollande et Bertrand Delanoë. Seulement quatre ont été officiellement reconnus... mais qui sait, Nicolas Sarkozy envisage bien un deuxième mandat et Rachida Dati elle n'y sera pas.

Par ailleurs, je démontre aisément que Mme Royal reprend à son compte les idées de notre sauveuse. Mais en les déformant, en en proposant une version édulcorée et de ce fait ridicule. Oui, car là où Ségolène Royal propose que deux agents raccompagnent chaque soir les femmes à leurs domiciles, Jeanne d'Arc a prouvé par l'exemple de sa personne qu'il fallait mobiliser toute l'armée française.

En dernier lieu, car je laisse ensuite à d'autres le soin d'étayer et confirmer mes thèses, si simples, si évidentes qu'il serait à la portée du premier socialiste venu d'y troubler son esprit, je tiens à rappeler que si en effet, Jeanne d'Arc n'est à ce jour détentrice d'aucun mandat local ou national, son action est entièrement approuvée des orléanais contrairement à Mme Royal, souvent désavouée en terres poitevines.

Ces divagations me sont tellement familières de votre part que j'avais oublié de relever le caractère délirant et fantasque de votre égérie. Au lieu de glorifier sa lutte xénophobe et son amour d'un pays qu'elle n'a jamais connu, pourquoi ne pas se pencher sur sa folie religieuse ? A 17 ans, elle se croit élue par Dieu et entraîne un pays entier dans son délire ; Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine lui auraient intimé l'ordre de prendre la tête de l'armée d'une nation, à l'heure la plus grave de notre histoire et où ces troupes auraient pu servir à défendre notre roi ? Même Dieu n'est pas si stupide !
Aparté intéressante ; son inspiratrice Sainte Catherine. Comment ne pas y voir un appel à l'armée française pour se trouver un soldat prêt à l'épouser avant ses 25 ans et à lui faire sauter le surnom de Pucelle ? Freud aurait des choses à dire ; je me contenterai de constater le profond déséquilibre psychologique de cette Jeanne d'Arc, en manque d'affection et de reconnaissance.

Comment faire confiance à une fanatique religieuse instable mentalement ? Nous avons déjà vu, dans l'Histoire récente, les désastres que pouvait amener des dirigeants agenouillés devant la religion, islamique ou chrétienne. Ségolène Royal, elle, respecte toutes les croyances, toutes les confessions, et respecte aussi bien l'évêque de Rome que le Patriarche moscovite. Nous n'avons pas besoin de Dieu pour illuminer notre chemin ; nous avons Ségolène Royal !

Grand Dieu ! Que Diable !
Voilà qu'il prétend défendre une femme qui fait l'apologie de son corps en se mouvant sur des musiques barbares face à une foule en transe dans un Zénith français.
Jeanne d'Arc entend des voix, mais elles la conseillent, alors que Ségoléne écoute tellement les autres, qu'elle se retrouve seule. N'oublies pas surtout que la mienne a conduite la France à la victoire, la tienne a entraîné le Parti Socialiste dans l'abime le plus profond.
Jeanne d'Arc a le mérite de protéger la majorité des Français, c'est-à-dire avant tout des Catholiques contre l'envahisseur anglais. Phillippe De Villiers exigerait de savoir que fait Ségolène contre l'invasion des immigrés ?

Non, il n'y a pas à débattre entre une folle illuminée et une paumée désespérée. La première est toujours la meilleur